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vendredi 7 octobre 2011

Vendredi 28 octobre 2011 : L’estime de soi

L'EFT est une technique qui peut être utilisée pour nous libérer des doutes, des insécurités, des sentiments de dévalorisation, mais aussi pour installer davantage de confiance en soi ou d’assurance autour de toute nouvelle tâche, entreprise, engagement ou projet.

L'estime de soi nous renvoie à la vision de soi, à la confiance en soi mais aussi à l'amour de soi.


Il est important de s’accorder de la bienveillance, de se traiter comme son meilleur ami.

En supprimant toutes nos croyances négatives, l'EFT nous redonne une meilleure évaluation de nos qualités et de nos défauts, ainsi qu'une évaluation améliorée de nos potentiels et de nos limites.

Ce processus doux mais profond permet un passage, une circulation de l’énergie et s’accompagne d’un sentiment profond de relaxation et de paix.

Vendredi 18 novembre 2011: Critiques et jugements

Si, dans votre enfance, vous avez entendu des critiques telles que
- « tu n’y arriveras pas »,
- « tu n’es bon à rien »,
- « ton frère (ou ta sœur), lui (ou elle) fait mieux que toi »…il est fort probable que ces paroles négatives, prononcées par des personnes en charge de votre éducation (qui, très probablement, souhaitaient le meilleur pour vous) continuent à conditionner votre comportement, votre manière d’agir actuelle.


Peut-être que vos critiques sévères envers vous-même vous poussent à un perfectionnisme excessif, à une quête incessante de reconnaissance, à une dévalorisation profonde, à un esprit de compétition et de rivalité exagéré…

Si les « tu n’es pas capable» gouvernent encore votre vie d’adulte, peut-être que, chaque fois que vous êtes sur le point de concrétiser un de vos rêve, votre programmation de l’enfance sabote inconsciemment votre projet…vous empêchant de vous réaliser pleinement...


L’EFT, par un procédé encore mystérieux va effacer toutes ces informations et déloger les racines émotionnelles de ces comportements inadéquats.


Au lieu de continuer à nous juger et à nous critiquer, nous pouvons nous accepter totalement en dépit de nos défauts, de nos manques et de nos faiblesses.



L’acceptation de soi et des situations problématiques dans lesquelles on se trouve nous dégage d’une tension qui entrave notre bien-être.

Vendredi 9 décembre 2011 : La gratitude

Lorsqu’on dit
...on n’est ni dans le manque



...ni dans la peur


...on est dans l’accueil.

Les personnes qui disent facilement merci, qui expriment volontiers leur reconnaissance, semblent avoir moins de soucis dans la vie que les autres. C’est un peu comme si la vie avait besoin d’être nourrie d’amour et de gratitude pour se faire bienfaisante.
Tout se mérite, y compris les faveurs de la vie !
Exprimer sa gratitude ouvre un espace pour recevoir

Vendredi 14 octobre 2011 : Douleurs et inconforts



Chaque fois que nous avons été traumatisés, blessés, trahis ou qu'on a eu peur, notre corps a enregistré les émotions et sensations à un niveau énergétique et cellulaire et le garde en mémoire".

Lors d’une chute par exemple, notre corps nous montre des contusions ou fractures qui sont visibles à l'œil nu et douloureuses au toucher. Certaines cicatrices peuvent durer indéfiniment et sont la preuve que nous avons souffert mais que nous sommes venus à bout d'une difficulté quelconque.


Quand nous avons été harcelés, abandonnés ou menacés, nous n'avons pas de "cicatrice" visible que nous pouvons regarder ou montrer aux autres. Notre corps néanmoins en gardé d'excellents enregistrements de ces incidents dans nos circuits électro-magnétiques et nos champs d'énergie.

jeudi 6 octobre 2011

Bien-être au naturel...

Merci à l'équipe du régiomag Ocio de m'aider à faire connaître l'EFT

L'EFT, pour libérer ses émotions négatives...

Ce mois-ci,la rubrique bien-être vous emmène à la découverte de l'EFT (Emotional Freedom Technique ), soit une technique de libération des émotions négatives basée sur l'énergie.






L’EFT, ça vient d’où ?
L’EFT, alias Emotional Freedom Technique, est une technique découverte par un psychiatre américain Roger Callahan qui, le premier, a utilisé le tapotage combiné à la concentration sur un problème émotionnel.
Dans les années 1990, Gary Craig, un ingénieur de l’Université de Stanford, a élaboré une approche pour tapoter tous les points d’acupressure. « Sa méthode a eu beaucoup de succès de par sa simplicité d’emploi, sa rapidité d’exécution, ses résultats », assure Julianne Blaise-Bertrand.
« Tout le monde peut facilement apprendre l’EFT », nous confie encore la Malmédienne.
« En effet, Gary Craig a rédigé un manuel de 103 pages dans lequel il explique toute la technique. Ce livre, téléchargeable gratuitement, a été traduit en français par Louise Gervais, que j’ai eu l’occasion de côtoyer à de nombreuses reprises.


C’est la Malmédienne Julianne Blaise-Bertrand, praticienne EFT, qui nous sert de guide.
« Je préfère pratiquer l’EFT par atelier, car l’énergie du groupe est plus élevée. Ceci dit, cela peut se faire en individuel aussi. D'ailleurs, lors des ateliers que j'ai animé pour le Punch Sénior de Malmedy, nous partions d'un cas individuel», entame la Malmédienne, avant de partir d’un exemple concret.

« J'aime commencer par un patient qui a une douleur. Je lui demande d’évaluer sa douleur sur une échelle de 0 à 10 et d’expliquer le type de douleur, afin qu'il soit bien centré sur son ressenti corporel et qu'il laisse son mental de côté. Ensemble, nous tapotons ensuite sur différents points de la tête et du haut du corps, qui sont les méridiens de l'énergie chinoise, tout en disant des phrases qui parlent de cette douleur. Le point Karaté, situé sur le tranchant de la main, est un point particulier: là, nous répétons 3 fois la même phrase pour lever la résistance au changement, appelée "inversion psychologique". Souvent, l'intensité de la douleur a diminué ou le ressenti corporel a changé et parfois une image ou un souvenir émerge, ce qui permet de faire le lien avec un évènement du passé...Sinon, je recherche l’émotion qui se cache derrière cette douleur,le moment où cette douleur est apparue et ce qui se passait dans la vie de la personne à ce moment-là.»

Le but final est de libérer ces émotions, en trouvant leur origine. "Les émotions bloquent l'énergie et le fait de les libérer permet à l'énergie de circuler à nouveau; c'est le but recherché par l'EFT. Parfois on trouve en dix minutes et parfois il faut trois séances. Cela dépend beaucoup de la personne: si elle est prête à lâcher le morceau, ça vient", résume la Malmédienne. Vu ainsi, le principe de l'EFT est assez limpide.


Quid du déroulement d’une séance collective ?
« Nous sommes tous assis en cercle et tout le monde dit les phrases en même temps et tapote sur ses méridiens; il y a souvent beaucoup de résonance au sein d’un groupe et les problèmes des uns peuvent fonctionner sur les autres. La condition pour que cela fonctionne, c’est d’être prêt à se remettre en question et à réaliser un travail sur soi. Il faut également être ouvert et persévérant. »


Quant aux apports de la technique, ils sont nombreux.
Elle peut en effet agir sur l’anxiété, les phobies, les colères, la tristesse, la honte, le stress, le manque de confiance en soi et soulager certaines douleurs physiques. « Lorsqu’on ôte une tristesse ou une colère, on se sent mieux et on a plus de punch et d’harmonie.
L’EFT peut se pratiquer à volonté et chacun peut l’appliquer pour luimême.
Mon rôle, c’est d’aller plus loin dans le problème ; quand il y a un souci, il faut souvent une aide extérieure. »

Si la technique telle qu’elle est décrite peut sembler particulière, le résultat est en tout cas intéressant.
« En tapotant ainsi sur les méridiens, on remet l’énergie en mouvement.
C’est le même principe de base que l’acupuncture, mais sans les aiguilles», reprend Julianne Blaise-Bertrand. « On ne sait jamais vers où cela va nous mener. Ceci étant dit, c’est le patient lui-même qui a les réponses. »




Comment a-elle découvert l'EFT?


La Malmédienne Julianne Blaise-Bertrand, infirmière graduée et formée en soins palliatifs, nous avait déjà présenté le Reiki l’année dernière. Mais elle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin et a décidé d’étoffer ses connaissances.
« J’ai suivi d’autres formations : éveil des chakras, psycho-généalogie et une autre encore sur les mémoires cellulaires ; une des participantes venait de découvrir l’EFT et, par intuition, j’ai voulu en faire de même. J’ai commencé par une première formation de cinq jours à Bruxelles, en 2005. C’était auprès d’une Canadienne, Louise Gervais , et depuis lors, on est restée liée. Cela fait 40 ans qu’elle travaille en énergétique.

Par la suite, en 2006, j’ai invité Louise Gervais à venir animer un atelier chez moi et cela a rassemblé environ 25 personnes », décrit notre interlocutrice, qui a complété sa formation en 2009. « J’ai refait 50 heures
à Paris en 2009, toujours avec Louise Gervais, et maintenant, j'économise pour une formation de 10 jours au canada, car Louise reste auprès de son mari malade et ne se déplace plus à l'étranger".

L'EFT

Des blocages d’énergie sont à l’origine de tous nos comportements improductifs dans la vie. Ces blocages suppriment nos ressources innées, éteignent notre joie de vivre, brouillent nos idées, sapent notre courage…et les changements auxquels nous aspirons tellement n’arrivent jamais à se produire.Des perturbations énergétiques se cachent derrière pratiquement chacun de nos maux, comme les peurs, l’anxiété, les phobies, les pénuries d’argent, l’appauvrissement affectif, les problèmes de poids...



L’EFT est un bel outil de croissance personnelle car il nous permet de nous échapper des situations qui nous empoisonnent la vie et dont le loquet n’est nulle part ailleurs qu’en nous-mêmes. S’envolent ainsi nos peurs et nos terreurs, nos chagrins et nos tourments, nos sentiments de culpabilité et nos vieilles rancunes ainsi que tous les symptômes physiques liés à ces états de souffrance émotionnelle.


Avec la pratique de l’EFT, dès qu’un sentiment de peur, de chagrin ou de colère monte à l’évocation d’un souvenir ou de choses à accomplir, on effectue une ré harmonisation énergétique, afin de dissoudre les blocages d’énergie, seuls et uniques responsables de la souffrance émotionnelle ressentie.

vendredi 9 septembre 2011

ATELIER-PARTAGE EFT AU SALON ZEN TOPIA DE MALMEDY CE SAMEDI 10 SEPTEMBRE DE 10H30 à 12H








Derrière tous nos problèmes dans la vie se révèlent des blocages d'énergie que l'EFT dissout avec une douceur infinie.





Anxiété- Peurs et phobies- Colères- Tristesse- Honte- Culpabilité- stress- Manque de confiance en soi
L'EFT peut également aider à soulager les douleurs physiques


Dès janvier 2012, 1er module de 4 ateliers partage EFT pour mettre fin à vos problèmes de poids et mincir définitivement
ainsi qu'un atelier-partage ayant pour thème: la perte d'un être cher

samedi 25 juin 2011

NOUVEAU: ATELIERS-PARTAGE EFT

A partir de septembre, j'organiserai des ateliers-partage EFT à mon domicile à Arimont-Malmedy





Au cours de ces ateliers, nous aborderons chaque fois un thème spécifique, ensuite quelques cas individuels seront traités, mais chacun bénéficie des bénéfices partagés.


Programme:
Vendredi 30 septembre de 20 à 22 h :
L’EFT au quotidien

Vendredi 14 octobre de 20 à 22h :
Comment améliorer et soulager les inconforts physiques et les douleurs

Vendredi 28 octobre de 20 à 22h :
L’estime de soi

Vendredi 18 novembre de 20 à 22h:
Critiques et jugements

Vendredi 9 décembre de 20 à 22h:
La gratitude


Dès janvier 2012, 1er module de 4 ateliers-partage EFT pour mettre fin à vos problèmes de poids et mincir définitivement

Au programme pour 2012 également: un atelier-partage EFT sur le thème:

- La perte d'un être cher.
- Les insomnies
Prix: 20€ par personne par soirée

L'inscription est indispensable car le nombre de places est limité à 10 participants par soirée

vendredi 4 février 2011

Les 7 Chakras

Etant donné que le Reiki équilibre et harmonise nos chakras, j'ai pensé qu'on pourrait s'y intéresser de plus près.

J'ai puissé cette information sur le site de Gaétan Morin, auteur du livre: L'éveil des chakras aux éditions Quebecor.

Gaétan organise également des ateliers auquels j'ai eu l'occasion de participer ...je vous les recommande vivement.

http://www.eveildeschakras.com/index.php?option=com_content&view=frontpage&Itemid=1&lang=en

N'hésitez pas à écouter sa conférence gratuite en ligne ,en cliquant sur le lien en bas de page de son site.

Les chakras sont les principaux centres d’énergie du corps physique, ils régissent toute l’évolution de l’être humain que ce soit sur le plan physique ou spirituel.





L’équilibre et l’harmonie entre eux sont essentiels à la vie. La santé physique, la croissance personnelle et le cheminement spirituel dépendent de cet équilibre fragile.

Les chakras captent les différentes énergies de l’univers dans lequel nous évoluons.

Le chakra sept

Le chakra 7, situé sur le dessus de la tête, est relié à la glande épiphyse, ou pinéale, et sa couleur est le violet. Il régit l’harmonie des fonctions cérébrales
et régularise la chimie du cerveau.
Le chakra 7 est la porte d’entrée du monde spirituel. Il est à noter que la connotation spirituelle n’est pas nécessairement associée ici à religieuse, car le vrai contact spirituel est bien au-dessus des religions, celles-ci étant, selon moi, des outils pour y accéder.



C’est par le chakra 7 que nous traitons les questions d’ordre spirituel ou ce à quoi nous aspirons. Le contact spirituel est intimement lié à la conscience. Lorsque l’on prend contact avec la dimension spirituelle de la vie, c’est alors la conscience qui s’éveille au même rythme.

L’éveil spirituel et la conscience initient toujours l’action. Les êtres qui manifestent leur amour et partagent, avec générosité, leurs connaissances, si petites soient-elles, en sont les plus beaux exemples. De même, la vision de la dimension spirituelle de la vie est intimement liée à l’émerveillement. La vision spirituelle nous permet de voir le monde en pleine évolution et sous des perspectives différentes. L’être éveillé renouvelle constamment sa façon de voir et découvre sans cesse des choses qu’ils ne voyaient pas plus tôt en s’émerveillant constamment.

Voici un exemple révélateur. Il s’agit d’une enseignante qui, après 35 ans d’enseignement au même niveau primaire, soit avec des élèves de 9 et 10 ans, était sur le point de prendre sa retraite. Je m’en rappelle très bien parce qu'elle parlait encore de ses élèves avec des yeux brillants d’amour et je percevais dans son regard le même feu sacré qu’elle devait avoir à ses tout débuts. Ça m’impressionnait d'ailleurs. Je me demandais comment une personne peut, pendant 35 ans, enseigner au même niveau, à des jeunes qui ont toujours le même âge. Elle répétait forcément la même chose année après année! Comment pouvait-elle toujours trouver ça nourrissant, épanouissant ?

À sa dernière journée de travail, ses collègues avaient préparé une fête, dans l’après-midi, pour souligner son départ. Voici ce qu’elle leur demanda : "S'il vous plaît, reportez la fête à la semaine prochaine. Je reviendrai avec joie, mais laissez-moi enseigner jusqu'à la dernière minute."

Moi, je crois que cette dame voyait des choses que les autres ne voyaient pas. Il lui fallait la vision spirituelle de la vie pour avoir toujours pu s’émerveiller et s’épanouir en travaillant avec des enfants du même âge année après année.

Les gens les plus "spirituels" que je rencontre ne connaissent même pas ce mot ou l’emploient très rarement. "Ils sont", tout simplement.

L’éveil spirituel est tout sauf douleur et tourment. L’éveil calme, sécurise et libère de la douleur. Il faut comprendre que chaque personne est en évolution, que chacun de nous fait de son mieux, bien maladroitement parfois, j’en conviens. Tous, nous cherchons le moyen de nous améliorer.

Retenez ceci : l’éveil de la conscience et l’action sont indissociables. Par certains exercices simples et à la portée de tout le monde, nous pouvons suractiver les chakras et augmenter la vitesse à laquelle circule l’énergie dans tout le corps physique. Par le fait même, nous augmentons la vitesse à laquelle la vie circule dans notre corps. Après quelques minutes, les zones de tension sont drainées et les zones qui manquent d’énergie sont alimentées correctement. Le fait de "surénergiser" le corps, nous permet de déceler les faiblesses et d’identifier les blocages qui ne sont pas observables à plus faible intensité. Cette gymnastique énergétique se compare très bien au conditionnement physique : pour avoir de l’énergie, il faut en dépenser.

Beaucoup de scientifiques s’accordent à dire que le corps humain a une capacité de régénération telle que nous devrions vivre jusqu'à 150 ans. Même aujourd’hui, nous utilisons juste un peu plus de la moitié de notre potentiel de longévité. La vraie cause de nos maladies et du vieillissement prématuré est l'ignorance. Plus nous en apprenons sur la biologie, la psychologie et la spiritualité, plus nous augmentons notre espérance de vie. L’interaction harmonieuse de ces trois dimensions est nécessaire à notre équilibre. Un désordre à l'une ou l’autre affecte toujours les deux autres et entraîne, à court ou moyen terme, la maladie. De plus en plus, la médecine reconnaît l’importance de traiter le corps, l’âme et l’esprit globalement.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise énergie. Cela dépend toujours de ce que l’être humain en fait. Le plus grand amour peut se transformer en la pire des haines et en colère.

Voici un petit scénario simple pour bien illustrer cette affirmation. Les deux enfants de Gertrude sont à l’école et la mère est en congé à la maison. Toute la journée, Gertrude pense à ses deux petits anges et elle attend leur retour en se promettant bien de les embrasser et de leur préparer leur collation préférée. Elle réalise combien elle les aime. Elle remercie le bon Dieu de lui avoir donné les plus beaux enfants que la terre ait portés, tout en mettant de l’ordre dans la maison qui en a bien besoin.

À 16 heures, les deux petits mousses rentrent gaiement à la maison. Ils ouvrent la porte en criant : "Bonjour Maman ! On est rentrés !" Puis soudain, l’inconcevable se produit. Une botte rebelle, négligemment expulsée du bout des orteils, stoppe sa course sur le mur en y laissant sa marque. Le sang de Gertrude lui monte à la tête. Ses yeux quittent leurs orbites et c’en est fait de tout cet amour emmagasiné depuis cinq ou six heures.

C’est la catastrophe. Elle engueule le fautif comme du poisson pourri, exige un nettoyage immédiat et ajoute même une petite correction. Pour les câlins, ça ira à demain. Toute l’énergie de l’amour accumulée s’est transformée en colère et en agressivité en une fraction de seconde.

Il est très correct de bien éduquer ses enfants, mais il faut comprendre qu’il est aussi important de faire de la place aux instants de bonheur, même si parfois on doit reporter les réprimandes et les reproches. L’accueil aurait pu se dérouler comme prévu, avec chaleur et tendresse, et le rôle d’éducateur responsable aurait bien pu patienter quinze ou vingt minutes.

Pour être heureux, il faut être vigilant et consacrer du temps au bonheur !


Extrait de Gaétan Morin: L'éveil des chakras".

Le chakra six

Le chakra 6, situé au front, est relié à la glande hypophyse et sa couleur est le lilas. Ce chakra alimente le système nerveux central qui comprend deux parties : la partie volontaire, que nous commandons consciemment pour marcher et coordonner les mouvements, et la partie involontaire, à laquelle sont branchés tous les systèmes vitaux, soit le cœur, les poumons, le système circulatoire, les fonctions cérébrales, etc. Nous sommes incapables d’arrêter notre cœur de battre parce qu’il est branché directement et indépendant de notre volonté.


Dans son volet plus subtil, le chakra 6 est celui qui nous permet de développer la clairvoyance et la vision intérieure. En fait, je crois que tout le monde est clairvoyant, car toute image ou lumière que nous percevons, lorsque nous avons les yeux fermés, relève, selon moi, de la clairvoyance et c'est un phénomène qui arrive à tout le monde. Certaines personnes développent cette faculté plus que les autres, tout simplement. On pourrait dire qu'elles se promènent en auto avec la radio ouverte alors que les autres automobilistes roulent la radio éteinte. Pas surprenant qu'elles captent des nouvelles que les autres continuent d'ignorer.

Selon moi, toutes les images, que perçoivent les clairvoyants, traversent le champ de vision de tout le monde, mais peu de gens les remarquent. Il y a tellement de choses que l’on voit et qu’on jurerait ne pas avoir vues.

Par exemple, il nous arrive parfois de croiser une connaissance qui nous dit : "Puis, l’autre soir, as-tu aimé ta soirée ?" On répond alors : "Quelle soirée ?" "Ben voyons ! vendredi passé ! la soirée où on s’est connu ! chez Gertrude !" Alors, tout bêtement et un peu gêné, on dit qu'on s'en souvient même s'il n'y a rien de plus faux. Pourtant, on a bel et bien rencontré cette personne puisqu'on l’a reconnue et même saluée.

Dans un même ordre d'idées, on peut insérer dans un film une image de pop-corn. C'est ce que l'on appelle de la publicité subliminale et c'est illégal. Mais si on le fait quand même, il est reconnu que l’influence sera si forte qu’un grand nombre de spectateurs vont se ruer hors de la salle pour acheter du pop-corn. Pourtant, tous ces consommateurs jureraient n’avoir rien vu alors qu’il serait très facile de leur prouver le contraire.

Je tiens à préciser ici que les images dans un film ne défilent qu’à raison de 24 images par seconde, ce qui n’est quand même pas une vitesse vertigineuse. Toutes les images de l’astral sont à la portée de tout le monde pour développer sa clairvoyance. Il suffit de s'y intéresser, de voir plus loin que le plan physique et, par la curiosité et l’observation, augmenter sa vitesse de perception des images car, dans l’astral, les images voyagent à plus grande vitesse que dans un film. De la même façon, pour développer la vision de l’aura, il suffit d’un minimum de connaissance et de pratique. Je ne crois pas aux dons ni aux élus. Sur ce plan, nous sommes tous égaux.

Sur le plan physique, il y a une partie du système nerveux central qui n’est pas contrôlée par notre volonté et qui sert à notre survie. Je l’appelle souvent le bouton de panique. Lorsque nous marchons sur le trottoir et que nous apercevons une auto en plein dérapage qui se dirige vers nous, aussitôt nous prenons conscience du danger imminent. Il se produit alors la réaction suivante : le système nerveux commande au cerveau la sécrétion de substances chimiques qui autorisent une montée fulgurante d’adrénaline en une fraction de seconde. Immédiatement, nos forces sont décuplées et notre vitesse de réaction est accrue, pour quelques secondes ou quelques minutes, pas plus, juste le temps de faire face au danger et de sauver notre vie. Lorsque l’on s’est mis en sécurité, le système se désactive et l’adrénaline redescend pour que le calme et le sentiment de sécurité reviennent.

Je me souviens du cas d’une dame d’environ 45 ans. Appelons-la Juliette. Juliette était toute petite, très maigre, et son regard était fuyant. Les traits de son visage tourmenté m’amenaient à déduire que Juliette devait être violentée. À voir son aura dominée par le rouge et son corps émotionnel vibrer anormalement, comme celui de quelqu’un qui lutte pour sa survie, je m’inquiétais. Je fis alors ma petite enquête.

Il y avait, dans le groupe, un homme qui semblait la connaître. Ils avaient discuté ensemble quelques fois. À la pause, je m’informe discrètement auprès du jeune homme, à savoir s'il la connaissait. Il me répond tout de suite par l’affirmative : "Elle demeure dans ma rue. C’est une petite dame bien tranquille qui habite toute seule depuis près de 15 ans." J’étais vraiment dérouté. Juliette avait l’air si tourmentée !

À chaque séance, je lui portais une attention spéciale. Après quelques semaines, je remarquai un changement important dans son aura, mais aussi des changements physiologiques : elle avait les yeux plus brillants, le visage plus détendu, l’air plus rayonnant. Selon moi, il était impossible que d'aussi importants changements s'opèrent à son insu.

La semaine suivante, Juliette se présente plus tôt qu’à son habitude pour me parler en privé. Voici ce qu’elle me raconta : "J’ai une petite vie bien tranquille. Je rentre du travail à 17 heures, je verrouille ma porte et je fais mon souper. Dans la soirée, je regarde quelques émissions à la télé, puis je me couche vers 22 heures 30. Entre 17 heures et 22 heures 30, je vérifie une dizaine de fois si ma porte est bien verrouillée et, quand je me couche, si je ne trouve pas le sommeil avant 15 ou 20 minutes, je me relève et vérifie encore. Écoute bien cela, me dit-elle. La semaine dernière, il y a eu deux matins où je me suis rendu compte que je n’avais pas verrouillé ma porte la veille. Ça n’a pas de bon sens !" me dit-elle, la panique dans la voix. Je lui coupe la parole et lui demande : "As-tu bien dormi cette semaine ?" Elle me regarde droit dans les yeux et me dit : "Je ne me rappelle pas avoir si bien dormi."

De nos jours, il est tout à fait normal de verrouiller nos demeures, mais pas de développer une paranoïa. Pour que cette dame oublie de verrouiller sa porte, il fallait absolument qu’elle se sente plus sereine, plus sécurisée. Les comportements que j'observe chez certaines personnes me confirment que le dérèglement du chakra 6 peut maintenir quelqu'un en continuelle réaction de survie. La tranquillité et la sérénité sont alors inaccessibles pour ces gens.

Après quelque mois, Juliette avait repris quelque dix livres, à son grand soulagement, car elle se trouvait plus forte et en meilleur santé. Juliette, à cause de son vécu, ne se sentira sans doute jamais aussi en sécurité que vous et moi. Mais sa qualité de vie s’améliorera, j’en suis convaincu.

Je parcours les routes du Québec, à raison de 80 000 kilomètres par année, par toutes les températures. Quelquefois, l’hiver, il m’arrive de déraper sur la chaussée enneigée. Comme tout le monde, je suis alors en survie, ne sachant où ça va s’arrêter. L'adrénaline coule au maximum, les bras et jambes sont tendus, la respiration se fait haletante et le cœur bat à tout rompre. Généralement, après quelques zigzags, tout rentre dans l’ordre. Après cinq ou six kilomètres, l’adrénaline redescend et je suis aussi calme et en sécurité qu’avant l’incident.

Pour d’autres personnes, il en va tout autrement. Quand le risque est passé, elles doivent s’arrêter en bordure de la route. Elles commencent à trembler et parfois même à pleurer pendant quelques minutes. Elles reprennent la route, craintives, et souvent elles se sentent bouleversées jusqu’au lendemain. Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ? C’est tout simplement parce que le système met plus de temps à se désactiver ou reste plus ou moins enclenché, gardant constamment la personne sur le qui-vive, comme si un drame nouveau était toujours sur le point de se produire. Le chakra 6 constitue un élément important de l’équilibre général.

Extrait de Gaétan Morin:"L'éveil des chakras"

Le chakra cinq

Le chakra 5, situé à la gorge, est relié à la glande thyroïde et sa couleur est le bleu. Ce chakra alimente tout le système respiratoire, soit les poumons, les bronches et les sinus. Dans son volet plus subtil, il régit la communication, l’expression de soi.


Il ne faut pas confondre l'expression de soi avec le nombre de mots à la minute qu’on peut prononcer. On peut penser d'une personne qu’elle maîtrise l’expression d'elle-même parce qu'elle est cultivée, qu'elle s’exprime avec éloquence sur tous les sujets et qu'elle parle facilement des autres. Pourtant, lorsqu’on la questionne sur un sujet plus personnel, on sent un mur s’ériger et un mutisme s’installer. Cette personne peut parler de n’importe quoi et de n’importe qui sauf d’elle.

L’expression de soi suppose la possession et l'utilisation d'un vocabulaire simple pour exprimer clairement son quotidien et ses sentiments intérieurs. Avant de communiquer quoi que ce soit à un ami, un confident ou un psy, il faut établir une communication intérieure. Il faut que dans ce discours intérieur, il y ait un vocabulaire précis qui s’articule correctement afin de se comprendre d'abord soi-même. Les mots doivent nous venir à l’esprit pour pouvoir élaborer les concepts qui nous conviennent. On peut ensuite prendre position dans notre environnement ou par rapport à notre monde intérieur.

La personne qui jouit d’une bonne expression de soi développe un monologue intérieur cohérent et ne ressent pas le besoin de conter sa vie à tout le monde. À l’opposé, lorsque l’expression de soi fait défaut, la personne se renferme sur elle-même et se force à l’isolement pour ne pas être confrontée par le monde extérieur. Il en résulte, la plupart du temps, de l’anxiété et même de l’angoisse.

Les principaux symptômes physiques de blocage au chakra 5 sont la fameuse boule, ou serrement douloureux, dans la gorge que tout le monde connaît, les picotements, les maux de gorge fréquents qui ne dégénèrent jamais en infection, la voix trop criarde, l'obligation de fournir de grands efforts pour émettre un son, le malaise mal défini ressenti devant l'urgence de décrire un événement et les mots qui ne viennent tout simplement pas.

Dans la vie moderne, les chakras 4 et 5 sont souvent poussés à la limite, ce qui oblige à travailler constamment la prise de position personnalisée et l’expression de soi.

Un blocage important au chakra 5 produit une augmentation constante de la charge émotionnelle soumettant ainsi tous les organes, situés à l’intérieur de la cage thoracique, à des pressions énormes. Rappelez-vous seulement lorsque vous êtes en colère et que vous retenez les mots qui vous viennent à l’esprit ou un geste violent envers la personne qui vous confronte. Prenez conscience de la pression qui vous habite alors. Même si vous maîtrisez vos paroles et vos gestes, la pression demeure parfois durant des jours et même plus.

Quand la tension s’estompe, on croit à tort que c’en est fini et que l’incident est clos. Même s'il est vrai qu’une partie de la pression s’est dissipée, il en reste toujours une partie qui augmente la charge émotionnelle. À preuve, observez les gens autour de vous ou faites une bonne introspection. Vous verrez que, pour beaucoup d’entre nous, la charge émotionnelle est beaucoup trop forte. Nous sommes rapidement au bord des larmes ou de la crise de nerfs, les contacts avec autrui sont compliqués, nous sommes hypersensibles et facilement blessants ou blessés. La société nous oblige à prendre position et à exprimer notre point de vue. Donc, nous sommes, à part entière, un élément actif contribuant à l’évolution de cette dite société.

Si on voulait mesurer, sur une échelle de 1 à 10, l'ouverture de notre chakra 5, il ne faudrait pas confondre un chakra bloqué à 3 avec un chakra ajusté à 3. Le but de la démarche n'est pas de forcer l'ouverture d’un chakra, car nous sommes tous ajustés de façon différente. C’est ce qui définit l'originalité de chacun d'entre nous et donne de la saveur à la société. Il est vrai qu’il y a sûrement un problème lorsque l’on ressent les malaises décrits plus haut, mais il y a des personnes fonctionnelles qui sont ajustées à 3 et c’est très bien ainsi. Ces personnes sont discrètes et même assez secrètes, mais lorsque la situation commande une intervention, ces gens savent exprimer clairement, et avec une certaine aisance, leur point de vue ou leurs exigences. Par exemple, elles peuvent demander et justifier une augmentation de salaire à leur patron, défendre des valeurs ou des principes, ce qu’une personne bloquée à 3 ne peut accomplir.

Ce qui est primordial, c’est que le chakra soit fonctionnel. Selon moi, toute personne qui harmonise et nettoie le chakra 5 pour le rendre plus fonctionnel, ce qui est accessible à tous, s’exprimera avec clarté en utilisant plus de mots pour décrire ce qu’elle pense et ce qu’elle ressent.

Voici un exemple de situations qui provoquent beaucoup de tension dans le corps physique. Gertrude rentre à la maison après une bonne journée de travail, une journée agréable, productive et remplie de bonne humeur. Elle se lance dans la préparation d'un bon petit souper en attendant le retour de Gérard, son bien-aimé, quand, ô surprise! Gérard rentre à la maison en petits morceaux. Sa journée a été un vrai calvaire, parsemée d'engueulades avec un confrère, d'heures de stress intense à régler un litige avec un client et, comble de malheur, de réprimandes et critiques du patron juste avant de quitter le bureau.

Ses premiers commentaires sont désagréables et même choquants. La soirée s’annonce difficile. Une remarque blessante échappe à Gérard et provoque chez Gertrude une montée d’adrénaline. Elle sent ses tripes se tordre et une boule se former juste à la pointe de son sternum. Gertrude est mal à l’aise et inconfortable, mais elle reste paralysée, sans mots, parce qu'elle ne sait pas encore comment prendre position. Elle l'ignore, mais c'est le chakra du cœur qui bloque l’émotion qui voudrait pourtant monter plus haut. Gertrude se demande : "Est-ce que je compatis avec lui, pauvre petit Gérard il a passé une mauvaise journée, ou si, à une autre remarque comme celle-là, je lui fais sa fête, je le passe au travers du mur ?"

Le dilemme persiste dans la tête de Gertrude. Quelques instants plus tard, Gérard récidive et la pression augmente encore d'un cran. Gertrude sent son cœur battre plus fort, son pouls cogner dans ses tempes, ses pommettes devenir un peu plus rouges et ses mâchoires se serrer un peu plus fort… mais le dilemme est encore présent. "Qu'est-ce que je fais ? se demande-t-elle, encore une autre attaque et la pression va devenir intolérable !"

Soudain, le chakra du cœur s'ouvre et Gertrude prend position. C’est souvent à ce moment-là que le son des chaudrons sur la cuisinière change de registre. Elle décide de planter Gérard comme il faut. Elle ouvre la bouche, mais la boule au sternum, rendue maintenant énorme, se déplace jusqu'à la gorge et s’y installe fermement. C'est le chakra 5 qui refuse de s'ouvrir. Alors les mâchoires de Gertrude se resserrent et deux petites larmes coulent sur chacune de ses joues.

Mais l’innocent Gérard, ne sentant pas venir le danger, récidive. Ô erreur ! La pression ouvre d’un seul coup le chakra récalcitrant et l’expression de Gertrude se met en branle. Elle crie, pleure, dit à Gérard ses quatre vérités, emploie des mots qui dépassent sa pensée et utilise un vocabulaire absolument irrecevable pour le pauvre Gérard qui comprend mal l’intensité de la réaction.

Gertrude se dit qu'un coup partie, après tout, ça ne sert pas souvent ce chakra-là, aussi bien reculer dix ou douze ans en arrière et "tiens mon smatte, on va en régler des problèmes ce soir !"

Il est vrai qu’après une bonne crise, la pression diminue. Mais il reste toujours plus de blessures à panser qu’avant l’altercation. Ce n’est pas comme cela que l’on règle les choses dans notre vie et on ne fait qu’empirer la situation. Des chakras 4 et 5 fonctionnels auraient permis à Gertrude d’intervenir avant d’exploser, de s’exprimer avec autorité en imposant le respect et puis de désamorcer la situation pour le bien de tous les deux. De la même manière que nous retenons nos colères, nous retenons gestes et paroles d’amour parce qu’ils provoquent les mêmes malaises et inconforts.

Je me souviens d’un homme de la région de Thetford Mines, dans la fin de la trentaine, avec qui j’ai travaillé en atelier. Il se présentait au cours à la dernière minute et j’avais l’impression qu’il passait entre la peinture et le mur pour se rendre à sa place. Il ne posait jamais de questions et ne me regardait jamais dans les yeux. Je respectais cela. J'étais conscient du fait que, si je lui posais personnellement une question ou si je le regardais directement dans les yeux, il décrocherait probablement. Je constatais à chaque semaine qu’il faisait bien ses exercices mais je voyais aussi, dans son aura, des réactions violentes qui devaient assurément le rendre très inconfortable. Mais, dans ce cas précis, je ne pouvais aller plus loin. Je devais attendre qu’il vienne à moi. Je faisais part à mes assistants de mon inquiétude à son égard car je pensais bien qu’il abandonnerait d’une semaine à l’autre.

À la cinquième semaine, il se présente trente minutes avant le début de l’atelier. Les élèves savent que je suis là environ une heure avant chaque atelier pour répondre à des questions plus privées. Il me dit alors qu’il ne pourra poursuivre les ateliers et il me remercie pour ce que je lui ai déjà enseigné. Je le remercie de m’en avertir et l’invite à revenir quand il le voudra. Je lui assure qu’il peut me téléphoner n’importe quand s'il a des questions ou des problèmes avec les exercices qu’il a déjà appris. Au moment où il va quitter, quelque chose me tracasse et je l’arrête. Je lui demande pourquoi il quitte. "Est-ce pour une question d’argent ? On pourrait sûrement s’arranger. Je n’ai jamais accepté que des personnes ne puissent plus suivre mes ateliers pour une question d’argent. J'ai même été parfois jusqu'à faire cadeau de la formation." "Non non, me répond-il, ce n’est pas une question d’argent. C’est juste que ça me brasse beaucoup trop ces cours-là." Je lui demande de s’expliquer, s’il le veut bien. Il me raconte alors : "Moi, je travaille dans une usine. Mon poste est au fond de l’atelier et je travaille seul dans mon coin sans me mêler aux autres. Je prends mes pauses et dîne tout seul, généralement, à mon établi. Depuis deux semaines, je me surprends à m’intéresser un peu plus aux autres. Je prends ma pause avec les deux ou trois gars les plus près de mon poste. Ça fait quelques fois que je me joins à leur conversation et j'y partage certains points de vue. Mais il suffit qu’un de mes camarades se retourne et semble surpris de mon intervention pour que je me sente mal à l’aise et en sueur. Je trouve ça trop dur. Un soir de la semaine dernière, je discutais avec mon épouse. Nous parlions des enfants et de plusieurs petites choses, lorsqu’on a abordé un sujet un peu plus intime. Je me suis alors livré beaucoup plus qu’avant et, au bout d’un moment, je me suis encore senti mal à l’aise. Lorsque je parle de moi, j’ai toujours l’impression d’être nu et vulnérable, ce qui provoque d’importants malaises. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que je ne m’en aperçois qu’après."

Je lui réponds que tout ça est normal, que c’est le travail au chakra 5 qui lui permet tout naturellement de s’exprimer plus facilement. Je lui conseille de continuer à faire ses exercices tout en respectant son rythme. "Tu peux stopper et prendre du recul, lui dis-je, ça n’arrêtera pas le travail. Ça va juste l’étirer dans le temps et ça le rendra même un peu plus efficace. Je t’encourage à continuer ta pratique et à laisser les effets se manifester doucement."

Puis, mon bonhomme me quitte. Deux minutes avant le début de l’atelier, il entre et reprend la place qu’il occupait habituellement. Il poursuivit la série de cours jusqu'à la fin. Je crois que la conversation que nous avions eue l’avait rassuré, mais je n’en ai jamais reparlé avec lui.

Il se passa environ deux ans avant que je ne le revois. Je l'ai croisé par hasard dans un centre d’achats et je fus heureux de constater que le travail continuait son œuvre. Il avait l’air plus calme, le regard plus franc et une attitude plus ouverte. Il me confia que le contact avec les autres, surtout ses proches, s’était vraiment amélioré et il m’en remercia. Je vous avoue que c’est ça, mon vrai salaire !
Extrait de Gaétan Morin: "L'éveil des chakras".

Le chakra quatre

Le chakra 4, situé au centre du sternum, est relié au thymus. Sa couleur est le vert. Ce chakra alimente le système circulatoire et fournit toute l’énergie nécessaire au cœur et à tout le réseau de veines et d’artères jusqu’au plus petit vaisseau sanguin. Par son volet plus subtil, il nous permet de personnaliser ce que nous vivons, de développer notre individualité.


Je prends quelle position par rapport aux changements qui surviennent à mon travail, dans la relation que j’ai avec mon patron, dans mon couple, par rapport à mes enfants ? En fait, qui suis-je ? Qu’est-ce qui est bon pour moi et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Toutes ces questions si importantes trouveront réponse au niveau du chakra du cœur, car c’est là que l’on traite tout ce qui a trait à la personnalité.

Le chakra 4, ou chakra du cœur, nous permet de prendre contact avec les sentiments que nous éprouvons, du plus grand amour à la pire des haines. C’est aussi au chakra 4 que nous ressentons la paix, la sérénité, le sentiment de force intérieure ou, au contraire, l’anxiété, la peur, la peine. Le chakra du cœur est un peu le siège de notre conscience, car c’est le seul point par lequel nous prenons position par rapport à ce qui est extérieur à nous, à ce qui sécurise l’individu.

Il n’y a pas de pire situation que celle où nous ne pouvons pas prendre position. Pour bien comprendre ce processus, observons les personnes qui nous entourent. Lorsqu’une personne nous semble forte, sereine et calme, nous pouvons facilement voir dans sa posture que les épaules sont bien centrées par rapport à l’axe central de la cage thoracique, ce qui la dégage et ouvre juste un peu tout son devant. Toute personne adoptant cette posture légèrement ouverte est certainement en sécurité. Par contre, les personnes ayant le dos un peu courbé et les épaules vers l’avant, ce qui referme la cage thoracique et compresse le cœur et les poumons, sont renfermées, timides et ne prennent certainement pas leur place. Mais attention ! Il y a aussi les personnes qui ont les épaules trop vers l’arrière. Cela dénote un attitude fantasque et confrontante, ce qui cache souvent une grande insécurité.

La société dans laquelle nous vivons a, depuis quelques décennies, dépassé le stade de la survie physique. Logement et nourriture sont facilement disponibles pour presque tout le monde. Nous sommes dans la période de notre évolution où nous sommes instinctivement poussés à entrer en contact avec les autres pour prendre position dans cette société. C'est ainsi que nous lui donnons sa saveur, car cette dite société est composée d’une parcelle de chacun de nous. Il est donc essentiel pour nous d’y prendre part. C’est pourquoi il y a tant de remises en question de toutes sortes. Nous cherchons, nous nous cherchons.

Il n'est donc pas surprenant de constater l’engouement pour tout ce qui est psychologie, psychothérapie et atelier de croissance personnelle. Quand on cherche, on trouve à coup sûr. Il s’agit simplement de trouver l’outil ou la voie qui nous servira le mieux.

Lorsque le chakra du cœur est bloqué et tourne trop lentement, on peut le détecter même si l’on ne voit pas les chakras. Il suffit d’observer le comportement des gens, tout simplement. Par exemple, lorsqu’une personne n'est pas assez en contact avec sa personnalité, elle demandera très souvent, lorsqu’elle a un projet à réaliser, l’avis et l’assentiment des gens qui l’entourent. Or, en général, lorsqu’une personne veut créer quelque chose de nouveau ou vivre de nouvelles expériences, il y a environ deux personnes sur dix qui vont l'encourager et huit sur dix qui vont la décourager. On peut le déplorer, mais c’est tout de même la réalité. Pour s'en convaincre, on n'a qu’à imaginer un rassemblement de famille dans le temps des fêtes. Si une femme annonce qu’elle attend un bébé, quelques personnes la féliciteront gentiment et offriront de prêter ou donner berceau, siège d’auto, poussette, etc. Mais la majorité feront des blagues, sans méchanceté bien sûr, du genre "tu étais tannée de faire tes nuits ?" "Tu en as maintenant pour cinq ans avant de sortir." "Tu vas avoir les mains dans les couches pour les deux prochaines années."

Étalez simplement à trop de personnes vos désirs et vos projets à long terme et vous recevrez assurément avis et commentaires qui assombriront la vision que vous nourrissez. Chacun de vous a la chance d’avoir, dans son entourage, deux ou trois personnes dignes de confiance qui peuvent recevoir vos confidences. Identifiez-les et, avec les autres, restez discret.

La personne qui manque de contact au chakra du cœur n'ose penser à elle, se faire du bien à elle-même, que si cela ne dérange personne dans son entourage. Imaginons le scénario suivant. On annonce, dans votre ville cette semaine, la venue d'un film qu’une amie vous recommande depuis des mois. C’est une comédie hilarante à souhait et vous passeriez une belle soirée à coup sûr. Tôt après le souper, vous demandez à votre mari de vous accompagner au cinéma. Il vous répond : "Non merci ! Je n'ai pas le goût et je suis fatigué. Je préfère rester à la maison et regarder le hockey à la télé."

Sans vous détourner de votre projet, vous commencez à vous préparer pour sortir quand, tout à coup, vous pensez à transmettre l’invitation à votre fils : " Viens-tu au cinéma ? Je te paie ta sortie. Il y a une très bonne comédie à l'affiche." Il vous répond : "Non merci maman ! Je préfère rester à la maison et "chater" sur internet avec mes copains."

Encore une fois, sans annuler votre sortie, vous continuez vos préparatifs. Quelques minutes plus tard, vous avez pratiquement la main sur la poignée de la porte quand un des deux hommes de la maison vous regarde et dit : "Comment ! Tu vas nous laisser tout seuls ce soir ?" Et il n’en faut pas plus pour que votre projet tombe à l’eau.

Qu'est-ce qui a causé ce volte-face ? Tout simplement le fait que vous n'êtes pas assez en contact avec tout le bien que cette sortie vous aurait apporté, soit de sortir un peu, de ventiler votre quotidien, de rire à vous en taper les cuisses. Vous n'êtes pas assez en contact avec le fait que, lors de votre retour, vos deux larrons n'auraient probablement pas été morts de faim et n’auraient pas quitté la maison pour toujours en vous laissant toute seule. C’est un peu décrit à la blague, mais c’est pourtant ce qui s’est passé : vous ne pouvez vous permettre de faire quelque chose pour vous que si cela ne dérange personne.

Un blocage important au chakra du cœur peut causer des problèmes encore plus sérieux allant même jusqu’à l’agoraphobie. Je rappelle ici le cas de la jeune dame de 25 ans qui souffrait de ce problème. Elle n'osait plus sortir de chez elle tant sa peur avait pris de l'ampleur. Elle avait abandonné son travail et son couple était en péril. J'étais persuadé que l’atelier Éveil des chakras l’aiderait grandement.

Quand elle se pointa à l’atelier escortée par deux amies, j'ai constaté toute son anxiété. Je comprends donc ! Il s'était passé deux ans depuis son premier coup de téléphone où elle me demandait de lui donner le cours à domicile !

Le début de la soirée consista à faire réagir les chakras par transfert d’énergie. On travailla ensuite avec différentes couleurs pour stimuler les chakras d’une manière un peu plus spécifique. La dame se concentra sur chaque exercice et m’informa qu’une tension nouvelle augmentait chez elle de minute en minute. Je lui expliquai que c’était tout à fait normal. On fit une pause de quelques minutes puis l’atelier reprit.

Dans la deuxième partie de la soirée, on passa à l’ouverture des chakras. C’est un des exercices les plus importants de tout l’atelier. Dans cet exercice, on augmente le plus possible notre charge énergétique pour suractiver les chakras et provoquer leur ouverture. C’est un exercice très intense et souvent quelques participants perdent un peu le contrôle, ce qui nécessite mon intervention ou celle de gens qui m’assistent durant la session. J'étais conscient que c’était un point crucial et qu’il fallait que cette dame parvienne à faire tout l’exercice sinon elle resterait mal à l’aise et craintive.

Tout de suite au début de l’exercice, la fébrilité augmenta chez elle de façon marquée. Je demeurai tout près d’elle et l’encourageai à continuer. Mais ce qui devait arriver arriva : la dame perdit le contrôle et paniqua; elle se tapa alors une bonne crise d’agoraphobie en plein exercice.

Dans ces cas particuliers, la quantité trop grande d’énergie, qui monte du chakra UN au chakra 2 et ainsi de suite, provoque un blocage au chakra du cœur. C’est alors la crise. Je m’approchai doucement de la dame qui était étendue sur le dos, c’est là la position pour cet exercice, j’appliquai la main sur son abdomen et je fis une bonne prise de contact. Je l’aidai ainsi à calmer le chakra 3, qui correspond aux émotions, puis j'ai suractivé le chakra 4, là ou se situait le blocage. La crise et la perte de contrôle cessèrent complètement dans les deux minutes qui suivirent. La dame put alors terminer son exercice.

Après l’exercice, toute surprise, elle me demanda comment j’avais pu intervenir et la calmer si rapidement. Je lui expliquai le processus simple de blocage et déblocage et l’assurai, à son grand étonnement, qu’après quatre à six semaines, elle maîtriserait toute seule ce processus. Cette expérience la rassura énormément et l’encouragea à terminer la session de dix semaines.

Trois ou quatre mois après la fin de l’atelier, cette dame avait repris son travail à temps partiel et son retour à temps complet était imminent. Quant à son couple, je ne peux confirmer quoi que ce soit, mais je crois que le fait de mener une vie plus normale a sans doute contribué à son épanouissement.

Pour la majorité de ceux et celles qui vivent dans une société comme la nôtre, le chakra du cœur est très sollicité et demande un peu plus de soins et d’attention que les autres. Les gens qui ne personnalisent pas suffisamment ce qu’ils vivent deviennent des personnes faciles à manipuler et à culpabiliser. On peut aisément ambitionner sur eux. Même avec les meilleures intentions du monde, une personne plus forte ne pourra s’empêcher, avec eux, de tirer la couverture de son bord, comme on dit.

Lorsqu’on suractive le chakra 4, on amorce, après quelques semaines, la reprise de contact avec sa personnalité. On commence alors à établir certaines frontières que devra respecter l’entourage. Par la suite, on saura garder un peu de temps pour s’occuper de soi-même.

Ce changement d’attitude provoque, à coup sûr, des réactions. C'est pourquoi il faut bien comprendre le processus. En effet, chez certaines personnes, on peut voir apparaître, au tout début, le désir de régler des comptes. Cela provoque de la colère, du ressentiment envers les gens qui les ont un peu exploitées.

J’essaie toujours de faire comprendre à ces gens-là qu’ils ont eux aussi participé à cette dynamique et qu’il ne devrait pas y avoir de comptes à régler. Il faut simplement initier le changement et, la plupart du temps, quelques bonnes discussions suffiront pour que nos proches se sécurisent et acceptent la mutation sans se sentir menacés. Il faut accepter le fait que le changement crée de l’insécurité.

Mais il n’est pas nécessaire de faire la guerre pour améliorer sa condition de vie. Il suffit de "prendre le temps" de s’occuper de soi. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place. Il faut occuper son espace vital et prendre soin de soi, sinon l'entourage nous passe dessus.

Remarquez dans votre rue, quand un terrain est mal entretenu, avec la haie mal taillée, les plates-bandes pleines de mauvaises herbes et de fleurs fanées, le gazon coupé trois fois dans l’été, eh bien ! C’est sur ce même terrain que vous apercevez un sentier bien tapé où tous les enfants, et même les adultes, passent pour rejoindre la rue arrière. Personne n’occupe adéquatement cet espace, alors tout le monde l’envahit. Au contraire, le terrain juste à côté avec son entretien soigné, sa haie bien taillée, ses plates-bandes propres et remplies de fleurs resplendissantes parce qu'à chaque matin on en extirpe les fleurs un peu fanées et son gazon coupé deux fois par semaine, personne n'ose mettre le pied dessus parce qu’il est clair que quelqu'un occupe cet espace. Il n'est pas nécessaire, pour le propriétaire, de mettre une clôture ou des affiches ni même de monter la garde pour se faire respecter.

Le fait de se respecter soi-même et de prendre soin de soi ravive l’estime de soi et indique aux autres que nous méritons leur considération.

Extrait de Gaétan Morin: "L'éveil des chakras"

Le chakra trois


Le chakra 3 est situé sous la pointe du sternum, là où se trouve le plexus solaire. Sa couleur est le jaune. Ce chakra est raccordé au pancréas et alimente tout le système digestif. Il régit le plan émotionnel. La région abdominale subit toujours la première onde de choc lorsque nous sommes confrontés à des émotions fortes et perturbantes. En font foi les maux de ventre fréquents chez le poupon et les spasmes chez l'adulte anxieux face à une rencontre ou une sortie inhabituelle. Il se peut même que ces maux se transforment en diarrhée ou constipation sévère.

Il arrive qu’une pathologie grave se développe lorsque la charge émotionnelle devient trop forte. Le pire cas que j’ai pu constater dans ma pratique est la maladie de Crohn. Cette maladie est très douloureuse. Elle enflamme les intestins et provoque des brûlures intenses. Cette maladie nécessite souvent plusieurs opérations qui consistent à enlever les bouts d’intestins trop ulcérés. J’ai pu comparer mes propres conclusions sur une des causes de cette pathologie lorsqu'une patiente m'a rapporté une confidence de son chirurgien spécialiste, lui-même souffrant de cette maladie. Il lui avait dit, études à l'appui, que toutes les personnes souffrant de la maladie de Crohn possédaient un profil psychologique semblable sous plusieurs points, à savoir une grande émotivité, pas toujours apparente mais bien concrète, jumelée à l’incapacité d’extérioriser ses émotions souvent de peur de déplaire aux autres et, surtout, de faire de la peine aux gens qu’elles aiment. Cette grande émotivité indique une charge émotionnelle trop importante qui soumet tout le système digestif à une trop grande quantité d’énergie. Cela finit, à la longue, par brûler le système.

Chez nous, les Nord-Américains, le stress quotidien et la stimulation continuelle par des agents extérieurs, jumelés à la vitesse à laquelle nous vivons, provoquent une suractivité du chakra 3. Ces agents externes sont la télé, la radio, les nombreuses personnes que nous devons côtoyer chaque jour et auxquelles nous devons nous ajuster constamment, ce que nous lisons et ce que nous voyons. Ils nous provoquent sur le plan émotionnel. En somme, on nous soumet à une trop grande activité émotionnelle.

Quatre-vingts pour cent des émotions que nous vivons ne nous appartiennent pas et même ne nous concernent pas. On imagine alors facilement pourquoi il est si difficile de se connaître et de se comprendre soi-même. Lorsque l’on harmonise le chakra 3 et que l’on stabilise sa vitesse, nous pouvons filtrer les émotions qui ne nous appartiennent pas et nous consacrer aux émotions qui nous appartiennent.

Il est important de comprendre ce processus. Parfois nous réagissons correctement et parfois on se fait avoir complètement. Par exemple, je me souviens d’un jour où je marchais sur le trottoir près de chez moi et où une dame assez âgée marchait dans ma direction. Un peu plus loin, il y avait un jeune garçon, de 5 ou 6 ans, qui apprenait les rudiments de la conduite à bicyclette. Lorsqu’il arriva au côté de la dame et voulut lui aussi demeurer sur le trottoir, il réalisa, sans le vouloir, sa première cascade à vélo. Étant trop près du bord, sa roue avant se retrouva dans la rue, ce qui provoqua une embardée et sa chute juste sous mes yeux.

Tout de suite, je me porte au secours du garçon. Il est un peu en état de choc et s'est fait une égratignure au genou. Je l’aide à sortir de sa délicate position et le console du mieux que je peux. Il a quelques petites larmes et en semble un peu gêné. Je l’aide à remettre sa bicyclette sur ses roues et, sachant que sa mère est à la maison tout près, je le renvoie doucement chez lui pour faire panser son genou un peu amoché.

L'incident clos, j'aperçois la dame tout près de moi. Elle n’est pas intervenue du tout, mais je constate qu’elle est toute blême et au bord des larmes. Je l’aide alors à s’asseoir un peu avant qu'elle ne perde connaissance. Après quelques minutes, la dame semble remise de ses émotions. Elle se relève et nous discutons ensemble.

Ce qu’il faut retenir, c’est la réaction de la dame car c’est là la réaction typique d’une personne qui vit une émotion qui ne lui appartient pas. À l’opposé, il se produit parfois un drame tout près de nous et nous restons de glace. Nous portons secours et nous pouvons même sauver des vies. La dame en question n’aurait certainement pas pu aider le petit garçon même si sa vie avait été en danger. Les gens qui accomplissent des actes héroïques, des sauvetages par exemple, sont des gens qui, au moment où se produit l’accident, savent différencier leurs émotions de celles des autres. Les gens qui n’y arrivent pas sont au contraire paralysés et incapables d’intervenir convenablement.

Voici maintenant le cas d’une dame inscrite aux ateliers Éveil des chakras qui, après quatre ou cinq semaines, se présente environ trente minutes avant le début de l'atelier pour discuter avec moi en privé.

Cette dame m’avoue s'interroger sur la pertinence de poursuivre sa démarche avec moi. Je lui demande alors les raisons de sa remise en question. Elle me réplique sans détour : "Cou'donc, avec ces cours-là, est-ce qu’on devient sans cœur ?" Je me rappelle n’avoir pu retenir un éclat de rire. Reprenant tout de suite mon sérieux, je demande à la dame de m’expliquer ce qui s’était passé pour qu’elle se sente "devenir sans cœur". Cette dame, dans la cinquantaine avancée, était issue d’une famille de douze enfants. Sa famille était déchirée en deux par une querelle qui ne la concernait tout simplement pas. Chaque fin de semaine, à tour de rôle, un des deux clans venait la visiter et cela devenait insoutenable pour elle, car chacun des partis voulait l’obliger à pencher de son bord. Cette attitude à son égard lui faisait beaucoup de peine et elle ne parvenait pas à leur faire comprendre que ce conflit ne la concernait pas, qu’elle ne voulait surtout pas prendre parti et désirait rester neutre. Cette situation la faisait même pleurer souvent.

Au cours des deux dernières semaines, elle avait donc rencontré les deux factions et avait constaté que, même si le stratagème se perpétuait, elle se sentait beaucoup plus forte pour rester neutre, que la situation la perturbait de moins en moins et qu’elle ne pleurait plus lorsqu’elle était confrontée au dilemme. Voilà d’où provenait la question existentielle : "Est ce qu’on devient sans cœur avec ces cours-là ?" Après quelques explications, la dame comprit le changement qui s’était opéré chez elle.

Le fait d’activer régulièrement nos chakras et de les harmoniser entraîne toujours un recentrage important. Être mieux centrer sur soi diminue de beaucoup les pertes d’énergie causées, par exemple, par la volonté de sauver le monde, de ne jamais faire de peine à personne, de ne jamais dire non. Une personne bien centrée peut prendre position lors de conflit ou tout simplement laisser les autres régler leurs problèmes tout seuls.

La dame, rassurée, avait compris la dynamique de sauveur qu’elle entretenait et qui l’avait tant faite souffrir. Elle avait pris conscience qu’elle pouvait maintenant, sans avoir peur d’être égoïste ou sans cœur, choisir elle-même les causes qu’elle voudrait bien défendre. À la fin de la série d’ateliers, cette dame me confia que son attitude ne cessait de s’améliorer et que le conflit en question ne la perturbait presque plus.

Lorsque le plan émotionnel est relativement stable et qu’il n’est pas surchargé par les 80 % d’émotions qui ne nous appartiennent pas, on peut vivre, sans influence extérieure, celles qui nous feront grandir, nous épanouiront, qu’elles soient belles ou difficiles. Le plan émotionnel fonctionne globalement. Il ne peut pas bien gérer les belles émotions et mal gérer les émotions négatives; c’est tout l’un ou tout l’autre.

L’émotion, c’est de l’énergie. Il n’y en a pas de bonnes ou de mauvaises car tout est énergie et essentiel à la vie. Il faut utiliser l’énergie pour maintenir la vie dans le corps physique, sinon le contraire se produit, le désordre et la maladie s’installent. Tout est dynamique; le statu quo n’existe pas.

L’émotion est essentielle à la vie. Nous en dépendons tous pour expérimenter certains aspects de notre évolution. Par contre, les gens qui se nourrissent plus par l’émotion que par l’énergie vitale deviennent vulnérables à plusieurs niveaux.

Il y a beaucoup de gens, dans notre société, qui dépendent beaucoup trop de l’énergie générée par le plan émotionnel. À les entendre, il faut constamment qu’ils vivent des émotions toujours plus fortes pour "survivre". À ce stade, en effet, on peut appeler ça de la survie.

Il y a des gens, par exemple, qui vont constamment provoquer de la controverse et de la discorde pour obtenir des réactions de la part des gens qu’ils côtoient au travail ou à la maison. Dans leurs loisirs, ils critiquent à peu près tout et se sentent vexés pour un rien. Pourquoi agissent-ils ainsi ? Tout simplement parce qu’ils dépendent de l’énergie créée par l’interaction qu’ils provoquent lors de conflits. On peut observer chez certains couples, et c’est assez fréquent, une dynamique qui le démontre bien. La charge d’énergie vitale est normalement égale à la charge d’énergie sexuelle. N’ayant pas suffisamment d’énergie pour ressentir le désir sexuel, ces personnes provoquent une bonne querelle. Cela augmente de beaucoup la charge d’adrénaline et, souvent pour plusieurs, c’est à ce moment-là, ou après quelques minutes, que le désir, parfois même intense, de faire l’amour apparaît. D’où la maxime qui dit : c’est tellement bon de faire l’amour après une bonne engueulade !

À l’opposé, il y a des personnes qui ne peuvent rester tranquilles et sont toujours à la blague. On les appelle souvent les bouffons. Elles sont toujours enjouées, sans aucun sérieux, constamment à la recherche de mauvais coups pour faire rire et attirer l’attention. Ces personnes sont pourtant en survie. Elles dépendent de l’énergie générée par l’interaction qu’elles provoquent. Elles ont toutes besoin d’être stimulées par le mouvement continuel des émotions.

Il y en a d’autres, beaucoup moins extravertis, qui optent pour un processus moins évident mais qui poursuit le même but. Ces gens ne peuvent tolérer le silence et la tranquillité. Par exemple, dès le saut du lit, ils ouvrent la télé ou la radio, et parfois même les deux en même temps, pour créer, disent-ils, de l’ambiance. En réalité, c’est faux. Ils ne sont tout simplement pas conscients de ce qu’ils recherchent. Ils dépendent des émotions que les nouvelles du matin ou la musique saccadée provoquent chez eux.

Dans ces trois cas types, la nécessité, même inconsciente, d’être nourri par les émotions demeure le point commun. Le calme et la paix intérieure sont inaccessibles pour ces personnes à cause de leur manque d’autonomie. Il y a des personnes tellement dépendantes du processus ci-haut décrit qu’ils ne pourraient rester 24 heures sans stimulation extérieure.

Par exemple, imaginons que l’on prenne une de ces personnes et qu’on la confine dans sa demeure sans aucune possibilité de contact avec l’extérieur. On enlève le téléphone, la radio, la télé et on plonge sa demeure dans le silence le plus complet. Je crois qu'elle ne pourrait tout simplement pas franchir les 24 heures sans craquer. Elle paniquerait, ressentirait un état dépressif et aurait probablement besoin d’aide psychologique après sa douloureuse expérience.

Le but ici n’est pas d’amoindrir l’importance des émotions et de leur richesse dans nos vies mais de bien comprendre la relativité de cette importance. Lorsqu’une quantité insuffisante d’énergie nous parvient du chakra UN, nous dépendons de l’énergie de nos émotions pour vivre et, par tous les moyens, même autodestructeurs, nous essayons d’obtenir cette énergie.

Ce déséquilibre peut mettre la vie d’une personne en danger. Lorsque nous perdons un être cher et que cette perte déchirante bloque le plan émotionnel, il en résulte un manque d’énergie d’autant plus important que nous ne sommes pas bien "groundés", nourris par le chakra de base, ce qui peut engendrer des instincts suicidaires. C’est un peu comme si on perdait la vie nous aussi. Au contraire, si nous sommes bien "groundés", donc plus autosuffisants, cette perte, même très douloureuse, gardera une importance relative et ne mettra pas notre vie en danger.

Une personne qui se nourrit de 30 % d’énergie vitale et de 70 % d’émotion est beaucoup moins autonome qu’une personne qui se nourrit à part égale à ces deux sources. L'autosuffisance énergétique ne signifie pas que l’on ne vivra plus d’émotions et qu'on deviendra froid et sans nuance. Bien au contraire, cela veut dire que nous pourrons vraiment profiter au maximum des joies de la vie, être plus fonctionnels et moins dépendants dans les relations que nous entretenons en amour et en amitié. À l’opposé, les drames inévitables de la vie, comme la perte d’un être cher par décès ou par séparation, feront moins de dommage car il est bien reconnu qu’après de tels événements, il est fréquent que la maladie s’installe dans les mois ou les années qui suivent. On ne devrait jamais dépendre des autres car, lorsqu'on ne dépend de personne, on peut profiter de contacts avec tout le monde.

Extrait de Gaétan Morin: "L'éveil des chakras"

Le chakra deux

Le chakra 2 est situé à environ quatre centimètres en-dessous du nombril et sa couleur est l’orangé. Il régit la créativité. Ce centre énergétique est relié aux gonades, soit aux testicules chez l’homme et aux ovaires chez la femme. Il fournit l'énergie vitale à ces organes de reproduction pour les garder en bonne santé.


Il y a deux volets à la créativité. Le volet plus extérieur, c'est-à-dire l’énergie qui nous pousse à créer à travers des manifestations extérieures comme la peinture, l'écriture, le chant, enfin tout ce qui nous stimule et nous amène à vivre de nouvelles expériences. On peut l’attribuer à tout ce qui est action ou pensée créatrice. Il y a aussi le volet plus subtil, plus intime, c'est-à-dire la sexualité. Chez la personne dont le chakra 2 est bien fonctionnel, la créativité est débordante et la sexualité enrichissante. Chez celle dont le chakra 2 est déréglé par contre, ces deux activités causent problème.

Comment un dérèglement du chakra 2 se produit-il ? Tout de suite, nous recherchons une cause reliée à une mauvaise expérience ou à un traumatisme de caractère sexuel tel une agression ou un abus sexuel. C'est possible, car il est certain que de telles expériences peuvent, dans certains cas, causer de sévères blocages. Par contre, chez d’autres personnes, aucun blocage ne sera observé. On doit donc chercher aussi des causes ailleurs.

Quelles sont-elles ? Elles sont nombreuses. On peut penser à une très mauvaise éducation sexuelle. En effet, on constate parfois, chez certaines personnes, qu'une découverte toute naïve, ou même carrément l’absence d’éducation sexuelle, aurait été préférable à l’éducation tordue qu’elles ont reçue. Une très mauvaise opinion de soi-même et un certain dégoût pour les choses reliées aux organes sexuels peuvent aussi dérégler un chakra 2.

J’ai pu aussi observer à maintes reprises, et vérifier auprès de ces mêmes personnes, que leur dérèglement était causé par des expériences ou des traumatismes qui n’avaient aucun lien avec la sexualité. En voici un exemple, un cas type. Il s’agit d’une dame qui souffrait d’endométriose, ou kyste des ovaires, et conséquemment de problèmes de dérèglement menstruel et d’inconfort dans toute la région pelvienne. Cette dame, qui avait reçu une bonne éducation sexuelle, était créative et avait vécu une sexualité enrichissante. Cela ne l'empêchait pas de se retrouver quand même avec des problèmes assez sérieux pour nécessiter probablement une intervention chirurgicale. Lorsque le chakra 2 se dérègle, les problèmes se pointent souvent après quelques années, les répercussions se faisant sentir à moyen ou à long terme.

L’investigation faite, il se trouva que ses problèmes avaient débuté de quatre à six mois après la perte d’un être cher. Vous savez, cette perte qui vous déchire et que vous n’acceptez tout simplement pas. Cette dame en voulait même à Dieu d’être venu chercher l’être cher. Lorsque nous subissons une telle perte et que nous sommes dans l’impossibilité d’intégrer cette expérience, il se produit un blocage important au chakra 4, ce qui provoque une accumulation de la charge émotionnelle. Si, après quelques temps, la pression ne cesse d’augmenter et que le chakra 4 ne laisse pas passer l’énergie, il peut se produire un refoulement et la charge redescend du plan émotionnel, qui se situe au chakra 3, jusqu'au chakra 2. Cette charge peut endommager alors ce chakra. C'est ce qui s’était produit chez cette dame.

Il est important de réharmoniser et de stabiliser le chakra même s’il y a déjà eu une opération car, lorsqu’on enlève une partie du corps ou d’un organe, l’énergie ou l’aura de cet organe reste attachée au corps physique. Par exemple, je connais une personne qui, suite à un accident de moto, a dû subir l’amputation d’un bras. Eh bien ! on peut toujours voir l’aura de ce bras.

Il faut comprendre que toute maladie, tout problème de santé, est détectable dans l’aura de la personne avant même l'apparition des premiers symptômes physiques. La manifestation de la maladie et la souffrance marquent toujours la dernière étape du processus de dysfonctionnement. Il est donc important d’entretenir, au mieux de notre connaissance, la libre circulation de l’énergie vitale.

Chez cette dame, par exemple, ce fût un dérèglement et un désordre énergétiques, causés par la perte d’un être cher, qui entraînèrent des problèmes de santé. Une harmonisation rétablit la bonne circulation de l’énergie et empêche le désordre de se répandre et de perturber les organes voisins.

Il est fréquent, après une opération, qu’il faille à nouveau intervenir après quelques années auprès des organes situés près de la zone où a eu lieu la première opération. C’est là la preuve que le désordre se répand et entraîne la réapparition de la maladie.

Extrait de Gaétan Morin: "L'éveil des chakras"

Le chakra un

Le premier chakra est situé juste entre les deux jambes.
Sa couleur est le rouge. Ce centre d'énergie abrite notre feu sacré, notre essence première. Il est relié aux glandes surrénales. Le système urinaire est essentiel à la vie, car si nos reins cessaient de fonctionner, notre vie serait menacée. Il faudrait alors avoir recours à des traitements en dialyse ou notre sang s’empoisonnerait en quelques jours. Il faudrait recevoir ces traitements jusqu'à la greffe sinon, ce serait la mort.



L’énergie fournit par le chakra 1 alimente la base du plan énergétique. Cette énergie vitale circule dans les jambes et se déploie sous nos pieds comme les racines d’un arbre. Lorsque le chakra UN ne tourne pas assez rapidement, nous ne sommes pas bien enracinés. Nous manquons de vitalité et de joie de vivre. C’est par nos racines que nous ressentons le bien-fondé de défendre notre vie et de la mener jusqu’au bout, même si parfois des drames se produisent. Une personne chez qui le chakra UN ne tourne pas assez vite remettra facilement sa vie en question et aura régulièrement des pensées suicidaires, même si la vie est assez facile et qu’aucun drame ne survient. Cette personne ne sent pas la nécessité de vivre sa vie jusqu’au bout. Régulièrement, elle confiera à ses proches : "À quoi ça sert la vie ? Ce n’est que du temps à faire. Est ce que ça va finir un jour ?"

Parfois il se produit, dans notre entourage, le suicide de quelqu’un qui a tout simplement perdu le goût de vivre. À peu près rien, selon nous, ne justifiait ce geste. Ni drame, ni maladie, ni problèmes familiaux n'étaient survenus et pourtant, cette personne a quand même perdu le goût de vivre. Lorsque ce chakra fonctionne bien, nous avons une bonne vitalité et nous ressentons la joie de vivre. L’instinct de survie est fort.

Nous pourrions faire l’expérience suivante pour confirmer ce qui précède. Il s'agirait de choisir deux personnes, une qui a le chakra UN bien ouvert et bien fonctionnel et une autre qui a le chakra peu ouvert et ne générant pas beaucoup d’énergie. On les fait monter dans une embarcation et, au milieu de la rivière, on les jette par dessus bord. Ce qui arriverait, c’est que la personne qui a le chakra UN faible ne se débattrait pas longtemps. L’instinct de survie n’étant pas assez fort, elle ne défendrait pas sa vie avec opiniâtreté. L’autre personne, par contre, déploierait toute l’énergie nécessaire pour rejoindre la rive et sauver sa vie.

Je me rappelle avoir entendu parler d'un accident survenu lors d’une excursion de chasse aux canards sur le lac Saint-Pierre près de Sorel. De mémoire, trois ou quatre chasseurs prenaient place dans une embarcation. Il y avait le père, un ou deux de ses fils et un neveu. À cause du mauvais temps ou d’une fausse manœuvre, l’embarcation a chaviré. C’était autour du 15 novembre et ils sont restés dans l’eau glacée cinq à six heures avant d’être repêchés. Lorsqu’ils ont été retrouvés, il n’y avait que le père qui était encore vivant, les autres étant décédés d’hypothermie. L’hypothermie est la baisse de la température interne du corps. Si elle descend, ne serait-ce que de quelques degrés, cela entraîne la mort. Pour que seulement le père ne survive, même s’il était le plus âgé, il fallait qu'il ait un chakra UN beaucoup plus fonctionnel que celui des autres pour générer autant de chaleur. Pourtant, il était dans la même condition et le même environnement que les autres.

Lorsque l’on est bien enraciné, bien "groundé", nous sommes plus près de la conscience des plaisirs que le plan terrestre peut nous donner. La personne bien enracinée profite de tout ce que la terre et ses beautés peuvent lui apporter. Cette personne peut expérimenter toute la gamme de sensations que son corps peut lui faire ressentir. Cette personne est aussi très efficace dans la matière ou dans le monde physique. Elle a toute l’énergie nécessaire pour réaliser ses projets.


Extrait de Gaétan Morin: "L'éveil des chakras "